Le sexe est une réalité biologique !

L’identité sexuelle s’acquiert, affirment les « études sur le genre », la question est en réalité plus complexe.

Une bataille invisible se déroule sous nos yeux, celle du remplacement du sexe par le genre. Bataille larvée, idéologique, qui a pris ses racines il y a quelques décennies dans les universités américaines avec les « gender studies » (« les études sur le genre »), notamment initiées par  l’historienne Joan W. Scott puis la philosophe Judith Butler, et prenant assise sur le mouvement de la sociologie déconstructive qui réenvisage les rapports homme/femme en postulant que la différence des sexe est (uniquement) une construction sociale. La sociologie déconstructive est une idée simple et intéressante (c’est pourquoi elle suscite facilement l’adhésion) : la société présente des inégalités qui sont inacceptables. Qui ne serait pas d’accord avec ce constat ?  La suite du raisonnement est plus problématique car reposant sur un postulat : ces inégalités sont une construction sociale issue de conditions initiales inégalitaires. Devant ces inégalités, il suffirait alors de déconstruire pour reconstruire d’une façon plus équilibrée.

Ce postulat – car il n’y a pas d’autre mot – présuppose que les inégalités observées ne sont que le produit de la sociologie à l’exclusion d’autres facteurs constitutifs de l’identité, de la personnalité… c’est à dire des facteurs biologiques et psychologiques. Nous sommes dans une guerre des disciplines et d’une OPA de la sociologie sur les disciplines adjacentes et naturellement complémentaires que sont la biologie et la psychologie.

En ce qui concerne la sexualité, on distinguait classiquement le sexe (part biologique de la sexualité) et le genre (part psychologique et sociale). Les « gender studies » formulent ainsi cette division, toujours à la manière d’un postulat : le sexe est une assignation identitaire de l’individu  fait à la naissance par les médecins tandis que le genre est une construction psychosociale secondaire de l’individu, venant rectifier et « finaliser » identité et orientation sexuelle. Cette mainmise de la sociologie sur le sexe apparait comme un coup de force qui s’est rapidement imposé dans la mesure où le but égalitaire de ce mouvement est légitime et qu’il s’inscrit dans la libération des contraintes imposées aux femmes, libération que nous soutenons tous. Or nulle mention de ce postulat, on fait « comme si… »   le sexe était annulé par le genre, la biologie par la sociologie ! L’adhésion est si forte que beaucoup de voix se taisent, ne sachant quoi dire en raison de ce diktat imposé par les LGBTQI…

Combien y a-t-il de sexes ? Plus de deux, c’est donc non binaire !

Réactions

Depuis peu des réactions apparaissent, de scientifiques, de penseurs, de philosophes mais aussi de militants… pour éclairer ce débat trop rapidement tranché par une main mise de la sociologie sur les autres disciplines.

Deux militantes féministes, Dora Moutot et Marguerite Stern, ont lancé le mouvement « Femmeliste », qu’elles veulent être un retour à ce qu’elles appellent le« vrai féminisme », elles s’insurgent contre l’influence démesurée qu’exerce l’idéologie transgenre sur la société, au point de censurer systématiquement toute critique. Leur plateforme : Femelliste.com* s’inquiète des législations – qui se succèdent en Europe –  effaçant le sexe au profit de la notion d’identité de genre.  Ces deux militantes féministes sont aujourd’hui quotidiennement harcelées par des militantes transactivistes, qui désirent imposer – notamment aux ados – l’idée que l’on choisit son identité de genre. Il faudrait déjà que tout un chacun comprenne vraiment ce qu’est l’identité et ce qu’est l’orientation, notions déjà très complexes.

Bandeau du portail « Femmeliste »

Le sexe qui fait la différence

En ce qui concerne les différences sexuelles (sujet hautement sensible aujourd’hui) un autre postulat de la même mouvance idéologique affirme qu’il n’y a pas de différence entre un mâle et une femelle dans l’espèce humaine sinon des différences issues des processus sociétaux de genrisation. Exit toute biologie dans la mesure où les différences anatomo-physiologiques et psychologiques liées au sexe sont supposées inexistantes ou, tout simplement, « rectifiées » secondairement par l’habitus social . C’est un effet woke-culture qui se base sur des travaux ou des publications idéologiques soutenant l’absence d’altérité entre les sexes (cf Catherine Vidal** qui soutient qu’il n’existe aucune différence cérébro-corticale entre un homme et une femme ! ). Dans leur livre, C’est votre sexe qui fait la différence***, Claudine Junien et Nicole Priollaud reprennent cette diatribe qui, précisent-elles : « irrite tout chercheur connaissant le fonctionnement humain ».

Aujourd’hui, à l’éclairage de l’idéologie transgenre, ce qu’elles évoquent n’est pas « politiquement correct ». C’est pourtant une réalité scientifique : il existe très clairement des spécificités biologiques des hommes et des femmes. Des différences en premier lieu génétiques – dans notre espèce, quinze fois plus de différences entre un mâle et une femelle qu’entre deux individus du même sexe – à l’origine d’un fonctionnement différent de tous les organes, tous les tissus, toutes les cellules. C’est cette complexité que montre la science, qui nécessite une explication transdisciplinaire.. C’est cette complexité que montre la science, qui nécessite une explication transdisciplinaire.

 

 

0 réponse sur “Le sexe est une réalité biologique !”

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *