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Des travailleuses du sexe suivent des cours d’autodéfense

Ces cours d'autodéfense sont offerts en réponse à la hausse des signalements de harcèlement et de violence.

Une femme suit un cours d'autodéfense et fait face à son entraîneur.

Des travailleuses du sexe affirment que leur forme physique et leur santé mentale se sont améliorées grâce aux cours d'autodéfense.

Photo : Radio-Canada / Sarah MacMillan

Radio-Canada

Face à une hausse de la violence, l’organisme Maggie’s, à Toronto, organise des cours d'autodéfense pour que les travailleuses du sexe puissent se défendre.

Toutes les participantes sont des travailleuses du sexe.

Les cours sont organisés par Maggie's, une organisation de sensibilisation par les pairs qui défend les travailleurs et les travailleurs du sexe, en réponse à une augmentation du nombre de cas de violence et de harcèlement signalés par ses membres.

L'une des choses que nous entendons beaucoup de la part des travailleurs du sexe est le problème de la violence directe. Souvent, c'est de ne pas être en mesure de se défendre, de signaler cette violence ou d'être pris au sérieux, explique la directrice générale de Maggie's, Ellie Ade Kur.

La violence à laquelle les travailleuses du sexe sont confrontées dans la communauté en raison de la criminalisation et de la stigmatisation est choquante et absolument déchirante, ajoute-t-elle.

Deux femmes suivent des cours d'autodéfense avec un entraîneur.

La demande de cours d'autodéfense est venue des travailleuses du sexe elles-mêmes, qui sont exposées au harcèlement et à la violence dans leur travail.

Photo : Radio-Canada / Sarah MacMillan

Le groupe a reçu une subvention de 50 000 $ de la Maple Leaf Sports and Entertainment (MLSE) pour financer l'initiative.

Maggie's s'est associé à l'entraîneur de boxe local Frederic Montaricout pour donner cette formation.

Les 30 places du programme ont été comblées en 24 heures et, en une semaine, 50 autres personnes figuraient sur la liste d'attente.

La demande et l'enthousiasme [pour le programme] se sont amplifiés beaucoup plus rapidement que ce qu'on pensait. Aucun d'entre nous ne s'y attendait vraiment, indique Ellie Ade Kur.

Un entraîneur de boxe.

Frederic Montaricout offre des cours d'autodéfense dans son petit club de boxe de Toronto.

Photo : Radio-Canada / Sarah MacMillan

Les cours ont débuté au mois de mars et se poursuivront jusqu'à la fin juin.

Après plus de deux mois, il y a de grands progrès, selon l'entraîneur Frederic Montaricout.

Je pense que tout le monde a changé différemment physiquement et mentalement, constate-t-il.

La force du nombre

Radio-Canada a accepté d'utiliser les pseudonymes utilisés par les travailleuses du sexe rencontrées.

Le plus grand avantage des cours d'autodéfense a été la confiance, selon Alexia Woodroe.

La confiance dans certains mouvements, la confiance dans ma façon de marcher, la confiance dans le fait que si quelque chose devait arriver, j'ai une idée de ce qu'il faut faire, pour au moins me sortir de la situation, décrit-elle.

La travailleuse du sexe Alexandra Starr sait ce que c'est de se trouver dans une situation dangereuse. Il y a deux ans, elle a été agressée par un client.

Elle raconte qu'un chauffeur d'Uber a vu ce qui s'était passé et était intervenu, en plus d'avoir tourné une vidéo de l'agresseur.

J'ai vraiment eu de la chance, mais ce qui pourrait arriver à une fille qui est vraiment seule pourrait être vraiment grave, explique Alexandra Starr.

Après cela, je me suis dit : OK, je dois acquérir des compétences pour éviter que cela ne se reproduise, renchérit-elle.

Être une travailleuse du sexe peut être une expérience solitaire, et vous avez l'impression que vous ne pouvez pas partager vos difficultés avec une personne ordinaire. Donc, avoir ces filles qui vous ressemblent et qui ont vécu les mêmes choses que vous, cela vous donne définitivement ce sentiment de la force du nombre, estime Alexandra Starr.

Avec les informations de Sarah MacMillan, de CBC News

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